Il y a
11 ans aujourd'hui, les autorités chinoises enlevaient Gendhun Choekyi
Nyima, 11e Panchen Lama, deuxième personnage religieux du Tibet. Incarcéré
depuis l'âge de 6 ans, il est le plus jeune prisonnier politique du monde.
Aujourd'hui, plus de 4 000 jours se sont écoulés sans que la
Chine ne donne de nouvelle de ce garçon qui a passé son 17e anniversaire en
détention le 25 avril dernier.
Les
députés du Groupe d'études sur le Tibet soutiennent l'initiative de
l'association Solidarité Tibet qui coordonne une pétition pour la libération
de Gendhun Choekyi Nyima. Cette pétition, adressée au Président de la
République, est relayée par l'ensemble des associations françaises pour le
Tibet. Elle a déjà récolté plus de 130 000 signatures.
En 2004,
j'ai remis 120 000 signatures au conseiller des affaires étrangères de la
cellule diplomatique de l'Elysée qui est chargé des dossiers
politico-militaire de la région asiatique, soulignant ainsi l'engagement des
députés français pour le respect des droits de l'homme en Chine et au Tibet.
En tout
état de cause, cette prise d'otage orchestrée par un état membre permanent
du Conseil de Sécurité de l'ONU, membre du G8 et signataire, en mars 1992,
de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant n'est pas acceptable,
et ce d'autant plus que le président de la république populaire de Chine, Hu
Jintao, s'est engagé à respecter la Charte des Nations Unis, en signant une
déclaration franco-chinoise le 27 janvier 2004 à
l'Elysée.
Dans un communiqué publié
le 10 mai 2006 sur le site Internet du ministère chinois des Affaires
étrangères à l'occasion de l'élection de la Chine au nouveau Conseil des
Droits de l'Homme de l'ONU, Liu Jianchao, porte-parole du ministère,
déclarait :
" En
tant que membre, la Chine promouvra totalement sur son sol les droits de
l'Homme et remplira sérieusement ses obligations dans le cadre des
conventions internationales sur les droits de l'Homme. "
Nous
attendons désormais de la Chine qu'elle tienne ses engagements en faisant
toute la lumière sur le cas de Gendhun Choekyi Nyima.
Lionnel LUCA
Président du Groupe d'Etudes sur le Problème du
Tibet
Paris le 17 mai
2006